L’art de se réaliser et de trouver son propre chemin en affaires

Comment peut-on développer chez une personne le réflexe de se réaliser et trouver sa propre façon à se réaliser ? Voilà une question que je me suis posée après lecture de l’article de Nathaly Riverin.

Note : cet article a été publié initialement sur Les Affaires

J’admets que je fais partie de ceux qui évitent le plus possible les modes d’emploi et les guides types «comment se lancer en affaires» «entreprendre 101», etc. Je les consulte mais je consulte aussi  différents médias imprimés et web, mentors, proches et personnes dans mon réseau de contact professionnel pour finir par me faire ma propre opinion sur un sujet. J’ai une «tête de cochon». Je suis de ceux qui progressent en affaires par la pratique et les erreurs. C’est plus long, je le sais, mais atteindre un objectif sans nécessairement l’avoir planifié à 100% et ce, par ses propres moyens, est vraiment génial.

Selon moi, par mesure de sécurité, plusieurs entrepreneurs ont tendance à se fier aux «guides» proposés pour créer son entreprise ou imitent d’une certaine façon, le parcours de leurs idoles. Je n’ai rien contre. Il reste que ce genre de comportement fait en sorte, à mon avis, qu’ils oublient de se développer comme entrepreneur en misant sur leurs forces et leur personnalité. Chaque personne est unique et je crois que l’un des plus grands défis de l’entrepreneur est de créer sa propre histoire.

Par exemple, au secondaire tout comme au CEGEP,  j’ai remarqué que dans certains cours artistiques, des élèves avaient tendance à se plier aux goûts des professeurs pour obtenir de meilleures notes.  Ils échappaient déjà à développer leurs propres styles, à reconnaître leurs forces et à saisir leur propre identité en tant qu’artiste.

Prenons un autre exemple. J’entends souvent des conseillers , des formateurs, des coachs, des conférenciers en entreprenariat dire aux jeunes entrepreneurs qu’il faut procéder de telle ou telle façon précise pour se lancer en affaires. «Ça commence par le plan d’affaires, ensuite la recherche de financement, etc…» Ils oublient souvent de présenter leur expérience face à une situation, de donner différentes pistes possibles, de suggérer des lectures et exemples provenant d’entrepreneurs reconnus.

Comment alors peut-on développer chez une personne le réflexe de se réaliser et de trouver sa propre façon à se réaliser ? Je ne connais pas la réponse exacte. Par contre, en ce qui concerne l’entrepreneuriat, je sais qu’il n’y a pas une seule façon de parvenir à ses fins et que la ligne à suivre est parfois courbée et qu’il faut suivre aussi son instinct. J’invite les enseignants, les conseillers, les formateurs, les coachs, les conférenciers qui traitent le sujet d’entreprenariat à s’inspirer du mentorat et de l’approche de l’école entrepreneurship de Beauce. En plus de présenter votre sujet, partagez votre expérience par rapport à ce dernier et surtout soyez ouverts à écouter le vécu des participants ou élèves. Laissez place aux  discussions interactives autour d’un sujet et par le fait même, toujours avec le groupe, discutez de différentes pistes possibles sur une situation précise. Bref, invitez les gens à développer leurs propres idées sur un sujet donné, à trouver leur propre identité commerciale, leur propre chemin ainsi que le «être entrepreneur» en leur rappelant d’abord que ce n’est pas parce que vous êtes enseignants, formateurs, entrepreneurs de réussites, mentors, etc., que vous avez LA solution pour arriver à un but précis.

Qu’en pensez-vous ?

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10 Comments

  1. Millie Lavoisier

    Bonjour Kim,

    On pourrait avoir une discussion pendant des heures sur le sujet !

    J’ai un ami qui m’a dit un jour : « Comment peut-on suivre un guide du succès alors que lorsque nous-même, nous réussissons quelque chose, nous ne sommes que très rarement capable de reproduire ce succès ? »

    Prenons l’exemple de merveilleuses vacances réussies où les rencontres ont été plus fabuleuses les unes que les autres, les paysages plus splendides à chaque virage. Etonnement, en retournant au même endroit l’année suivante, les vacances n’ont plus le même goût…

    Alors pour le succès ???

    Ce qui est sûr, c’est que l’on peut s’inspirer de personnes qui réussissent et s’en servir comme modèle. Mais pour réussir vraiment en notre nom, il va falloir trouver sa propre façon de se réaliser…

    Millie

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  2. Kim Auclair

    Merci pour ton commentaire Millie. C’est vrai pour les vacances. Bien qu’on puisse apprécier plusieurs fois un même endroit ou situation, il est rare de ressentir les mêmes sentiments que la première fois, même si on essaie de reproduire la recette exacte.

    Reply
  3. Sylvain

    Merci pour cette réflexion! Je pense aussi qu’il faut suivre notre propre chemin en ayant une bonne connaissance des «guides» mais en adaptant le tout à notre idée et à notre personnalité. Il faut combler des besoins de façon efficace et innovatrice. C’est tout, mais ce n’est pas évident!

    Sylvain
    gdubacon.com

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  4. franck wylliams

    Bonjour, une réflexion on ne peut plus juste, mais que la plupart des entrepreneurs ne suivra pas … pour la bonne et simple raison qu’il sera plus facile d’appliquer un modèle de bizness qui a déjà fait ses preuves plutôt que de réinventer la roue ….
    Personnellement je suis à 200% complètement d’accord avec vous !
    Faire différemment et à sa manière, c’est bien sur plus long, plus épuisant mais c’est aussi plus enrichissant et plus valorisant, et ce sera aussi se démarquer des autres.
    Atout ou faiblesse, chacun choisira selon son objectif
    Amicalement
    PS : Vous avez un petit souci au niveau de vos images (contactez-moi en MP)

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  5. Thierry

    Hello,
    Je découvre cet article et je dois dire qu’il me parle bien 🙂
    Je fais parti (avec ma famille) de la vaste communauté des tourdumondistes … ces fous qui un jour ont décidé de partir faire le tour du monde!
    Je fais le parallèle, car aujourd’hui où je prépare mon projet de création d’entreprise, je retrouve les même sensations : un délicieux frisson comme avant de mettre un pieds dans le vide … Ai-je tout préparé ? non! je ne pense pas… L’aléas c’est aussi une place fait à l’inconnu. Cela peut être parfois contraignant mais il en ressort très souvent de belles expériences : c’était le cas lors du TDM et pour mon projet pro je pense que c’est aussi une force de ne pas avoir tout bouclé , une façon d’être plus agile…
    bon ceci dit je n’ai pas encore passé le cap financement… mes interlocuteurs seront peut être d’un autre avis 🙁

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    • Kim Auclair

      Le focus doit être, à mon avis, sur la recherche de clients. Ça aide à monter le dossier. Vous pouvez m’écrire à kim@niviti.com si vous avez une question précise. Je vais vous référé à des pistes de réflexions pour vous aider autrement.

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  6. Jean-Pierre Mercier

    Oui, et puis quelques fois on a peu de mérite de se lancer en affaire, on arrive d’Europe au Québec, on ne peut pas trouver d’emploi et on se lance. Le plus important est de trouver des clients et pour cela il faut un bon CRM, simple et efficace comme celui-ci. https://actionclient.com/

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  1. Changer son entourage professionnel permet-il d'apprendre? | Kim Auclair - [...] réflexion m’est venue en écrivant l’article l’art de se réaliser et de trouver son propre chemin en affaires. Je crois…

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