L’implication des 50 ans et plus dans des projets suivant le modèle coopératif est une alternative intéressante qui peut avoir un grand impact sur l’économie québécoise qui sera bientôt confrontée à une pénurie de main-d’oeuvre. Y avez-vous déjà pensé ?
Pour ma part, je n’avais jamais pris conscience de cette réalité jusqu’à ce que j’assiste à l’activité “Pour une pleine participation des retraités et des aînés au développement régional » – le modèle coopératif, organisé par la Fédération des coopératives de développement régional du Québec, en collaboration avec le Réseau de la coopération du travail du Québec.
L’événement avait lieu le mercredi, 13 mars 2013.
J’ai appris beaucoup sur le sujet. Pas seulement sur cette alternative mais sur la situation, dans son ensemble. Il y a un réel problème auquel il faut dès maintenant poser des actions pour le résoudre. En partie, à cause du manque de formation dans les entreprises où se retrouvent des 50 ans et plus et du changement de gouvernement qui ont fait en sorte que plusieurs dossiers sur ce sujet sont présentement sur la glace. Sans oublier, le manque de couverture sur le sujet dans les médias. Les organisations doivent donc se débrouiller autrement pour agir le plus rapidement possible afin de sensibiliser la participation des 50 et plus au développement économique du Québec.
Les éléments déclencheurs
Lors de son ouverture, Francine Ferland, présidente de la Fédération des coopératives de développement régional du Québec citait en cinq points les éléments factuels provenant du rapport de la commission sur la participation du marché du travail des travailleuses et travailleurs expérimentés de 55 ans et plus qui définissent les changements démographiques que va vivre le Québec au cours des vingts prochaines années :
- La population du Québec vieillit et le nombre de personnes en âge de travailler va diminuer d’ici 2030;
- le Québec doit opérer une transition entre un surplus et une rareté de main-d’oeuvre
- les changements démographiques auront des effets importants sur la croissance économique, le niveau de vie et les finances publiques
- les enjeux associés à ces changements importent une importante dimension inter-générationnelle
- les québécois partent tôt à la retraite et rien n’indique qu’ils ont l’intention de changer de comportement.
Contrairement à ce que l’on pense, ils sont nombreux les 50 ans et plus à vouloir rester actifs et de continuer à se sentir utile pour la société. Je pense aux personnes qui ont été attirées par des primes de départ alléchantes et qui ont quitté les entreprises alors qu’elles auraient pu encore rester productives dans l’entreprise si elles avaient eu des formations adaptées aux nouvelles réalités pour les aider à performer.
Le modèle coopératif, une alternative intéressante
Plusieurs 50 et plus désirent vraiment contribuer économiquement dans la société. Ce n’est pas vrai qu’ils pensent seulement à s’amuser. C’est en créant des projets coopératifs que les retraités et les aînés pourront jouer un rôle important dans la société. La coopérative peut favoriser une retraite progressive, le transfert de connaissances, une occupation à temps partiel, un respect de l’expertise de tous et de chacun, une proposition décisionnelle et autres conditions et intérêts qui peuvent être recherchés par cette clientèle. Cette solution répond aussi à leur besoin d’implication au lieu d’avoir un rôle de direction dans une entreprise. Ils peuvent ainsi avoir un sentiment d’appartenance et apporter une expérience différente. Ils brisent également la solitude et peuvent aussi créer des conseils d’administration qui s’avèreront très solides.
À quoi peut ressembler une coopérative ?
À la fin de l’activité, nous avions à déterminer des champs d’interventions afin de mettre sur pied des coopératives de travail ou de solidarité dont les travailleuses et travailleurs seraient âgés de 50 ans et plus. Plusieurs bonnes idées sont ressorties des différentes équipes. L’une des deux idées de notre équipe était de créer une coopérative de placements et formation dans le but que les intéressés puissent continuer à vivre de leur passion. Nous avons imaginé comme services offerts de la formation, comptabilité, transfert de connaissances et de savoir faire, secrétariat, etc.
Connaissez-vous des initiatives qui vont dans ce sens ? Est-ce que vous seriez intéressé à faire partie d’une telle initiative ?
Note : Je vous invite à contacter la Fédération des coopératives de développement régional du Québec et le Réseau de la coopération du travail du Québec pour en savoir plus sur le sujet si vous désirez entreprendre des démarches pour créer une coopérative.
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