Les gens moins confiants ont-ils plus de succès ? Une question que s’est posée Tomas Chamorro-Premuzic, auteur de l’article Less-Confident People Are More Successful.
J’ai trouvé ses réflexions très intéressantes, je vous les partage.
Après plusieurs années de recherche et de consultation sur le talent, il en est venu à la conclusion que la confiance en soi n’est utile que lorsqu’elle est faible.
Il ne parle pas ici du niveau très faible qui nuit à la performance par la crainte, l’inquiétude et le stress ou encore qui amène les gens à abandonner leurs projets. Il parle plutôt de la confiance juste assez faible, qui vous fait douter un peu et qui vous porte à retravailler vos objectifs afin qu’ils soient plus réalistes et réalisables.
Selon lui, si votre confiance est faible, plutôt que très faible, vous avez des meilleures chances de réussir que si vous avez une confiance trop élevée.
Il explique, en gros, que la plupart des gens ayant une confiance en soi très élevée ont tendance à se retrouver piégés dans leurs préjugés optimistes. Ils ont donc le réflexe d’écouter les commentaires positifs et d’ignorer les feedbacks négatifs, même s’ils sont constructifs.
Les gens qui auraient une confiance faible, quant à eux, seraient plus pessimistes et produiraient de meilleures performances. Toujours selon l’auteur, le fait qu’ils aient une confiance moins élevée leurs permettrait d’être plus préparés donc être plus conscients de leurs points faibles. Cela les pousserait même à être plus critiques envers eux même et les motiverait à s’améliorer.
Les gens avec une confiance moins élevée s’entraînent durement et pratiquent sans cesse jusqu’à ce qu’ils atteignent un niveau acceptable de compétence. Ce qui amène l’auteur à dire que si vous êtes sérieux au sujet de vos objectifs, la confiance faible en soi peut être votre meilleur allié pour les accomplir.
Qu’en pensez-vous ?
Mon profil m’amène à constater que je possède une confiance faible. Je suis en mesure d’admettre que cette confiance faible m’a amenée depuis mes premiers pas en affaires, à faire des efforts à bien comprendre chaque critique négative en lien avec mes expériences. J’en retire toujours des points positifs. Cette méthode m’amène, en tant qu’entrepreneure, à m’améliorer constamment. Je me prépare autrement à toutes les étapes de développement de mon entreprise. Je suis consciente de mes forces et de mes points faibles qui m’aident à mieux déléguer, à m’entourer de gens avec des compétences complémentaires pour atteindre mes objectifs.
Merci Richard pour votre commentaire. En effet , le fait de bien connaître ses forces/faiblesses et ses limites est très utile.
Je suis d’accord. On ne récolte pas ce que l’on sème en tant qu’entrepreneur ou professionnel. On négocie le prix de nos fruits au supermarché. Pour y arriver, il faut être très conscient de la réalité et ne pas trop se fier à nos perceptions de nous-mêmes et des autres. L’arrogance est absolue, la confiance est relative. La réputation se perd en une seconde.
C’est là que la confiance en soi entre en jeu. Il faut vendre ses capacités de façon réaliste en vendant ses qualités et compétences mais également ses « qualités en devenir » (voilà comment j’aime nommer mes défauts). Et nommer que l’on est ouvert à un dialogue constant afin de sans cesse s’améliorer au boulot.
C’est comme un potentiel qui se transforme en énergie cinétique. Un trésor qui dort en soi et qui attend la bonne opportunité de se développer. Je dis toujours aux gens avec qui je m’apprête à commencer un travail ou un contrat professionnel : « Le contrat que vous vous apprêtez à faire avec moi ne sera peut-être le plus payant mais je vais rester gravé dans votre mémoire comme personne positive et humainement marquante. 🙂
Je suis d’accord également. J’ai toujours travaillé à plein temps dans un travail administratif et je suis maintenant chef de mon entreprise. Même si mon produit est très intéressant pour une certaine clientèle, je dois développer des talents de vendeur mais ce n’est pas inné en moi. En n’ayant pas une très haute estime de mes talents de vendeur, cela m’a permis de mieux écouter les commentaires de mes futur clients, de mieux les comprendre et ainsi apprendre à formuler différemment mon approche pour mes futurs clients.
Intéressant point de vue et je suis plutôt d’accord. Le doute nous amène à nous dépasser parce qu’on veut être sûr que ce que l’on fait est correct. Je me dis toujours que si un jour je ne ressens plus de doute ou de stress par rapport à ce que je fais, c’est que j’ai oublié d’évoluer et de sortir de ma zone de confort. Ceci étant dit, il y a toujours des exceptions. Je suis en train de lire la biographie de Steve Jobs et on ne peut vraiment pas dire que cet homme manquait de confiance en lui et il a réussi. Du moins, il a réussi comme lui l’entendait, c’est-à-dire qu’il a laissé sa marque dans l’histoire et révolutionné son domaine d’activité. À mon sens à moi – et probablement pour la majorité – il n’a pas nécessairement réussi sa vie globalement. Mais c’est une autre histoire…
Je suis ambigüe sur cette question. Je serais d’accord sur le fond, mais j’ai deux gros contre-exemples qui me viennent à l’idée. D’abord, la plupart des femmes doutent bien plus d’elles que les hommes en général, mais ces derniers réussissent bien mieux que les femmes en entrepreneuriat ou en entreprise.
Ensuite, les entrepreneurs ayant bien réussi que je rencontre sont souvent ceux qui ont le plus confiance en eux de façon affichée. Dans ce cas-ci ce pourrait être simplement qu’ils cachent bien leur doute, mais dans le cas des femmes, j’aurais besoin de preuves sérieuses pour penser le contraire.
Qu’en pensez-vous ?
Le manque de confiance nous pousse à écouter, regarder, analysé plus.
La confiance nous pousse a avancer et gravir des obstacles.
Trop de confiance nous empêche d’écouter de vraiment consulter
Pas assez de confiance nous fait stagner, figer ou douter
Un bon équilibre dans la vie est toujours importants.
»Le bonheur est un délicat équilibre entre ce que l’on est et ce que l’on a »
Bon article! Je me demande par contre si le mot « faible » est bien choisi. Ca prend quand même une bonne confiance pour être en affaire. Sans trop être sur de soi bien sur.
Merci de l’article … il porte à réflexion! Tout comme Martin, j’ai de la difficulté à utiliser le mot « faible ». Après une petite réflexion j’ai trouvé le pourquoi du comment que je partage avec vous!
Mon premier questionnement est « comment se construit la confiance en soi? ». La réponse étant assez simple. Cumulez des expériences positives et vous augmenterez votre confiance en soi. Plus les défis seront importants, plus votre confiance sera grande … assez logique n’est-ce pas? C’est ici qu’embarque la notion de confiance faible. Cette notion a une particularité très importante selon moi, qui n’est pas discutée. Elle est ponctuelle à la situation! Vous êtes du genre à relever des défis toujours plus gros. Qui dit plus gros, dit plus de risque. En général vous avez confiance en vous, mais le défi que vous vous êtes lancé est réellement très gros. Votre confiance en la situation (pas en vous) est alors ébranlée, non? Vous êtes dans une situation où vous avez une confiance faible. À mon avis, c’est ce même processus qui vous permet de toujours relever vos défis avec brio.
Que dire d’une personne qui ne sort jamais de sa zone de confort, qui n’augmente jamais le niveau de difficulté de ces défis? Elle construit sa confiance en soi sur les mêmes bases et peut donc, se fermer à son environnement et devenir arrogante.
La vrai question alors? Sortez-vous de votre zone de confort?
Très bon commentaire André ! Merci beaucoup pour cette reflexion !