Êtes-vous prêt à entreprendre avec vos proches ?

Entreprendre avec ses proches, que ce soit en couple, en amis, ou avec des membres de sa famille, représente plusieurs défis. J’ai eu des discussions avec plusieurs entrepreneurs à ce sujet dans la dernière année. Certains m’ont confié éviter d’engager des amis ou des membres de leur famille dans leur entreprise, à cause des difficultés que cela peut occasionner au niveau de la gestion des employés.

Je suis du même avis, mais il y a, selon moi, des exceptions. Considérant qu’un contact d’affaires peut devenir un très bon ami au fil des ans, je crois qu’il est possible de parvenir à travailler avec un proche  lorsque l’on connaît les limites de chacun.

Je vis, pour ma part, l’expérience avec une personne de ma famille qui est impliquée dans la gestion de mon entreprise et aussi avec un ami de longue date que j’emploie à temps partiel. Ce sont des personnes de confiance avec qui j’ai avant tout collaboré sur différents projets avant même de débuter cette relation d’affaires.

Il y a plusieurs pistes à considérer pour réussir ce type de relation , que ce soit en terme d’associés ou d’employeur. Dans l’article Entreprendre en couple c’est possible déjà publié sur Xperco, je vous partage ce que je retiens de l’entrevue que j’ai réalisée avec Jean-Rene Lemire et Josée Vigneault de l’entreprise Vigneault chocolatier à propos des défis et obstacles que peuvent rencontrer les couples entrepreneurs. J’ai aussi publié sur mon blogue les articles Entrepreneuriat familial : six réalités et Que faites-vous pour concilier affaires et amis ? qui peuvent également vous donner des outils pour vous aider à réussir ce type de relation.

J’aimerais beaucoup savoir si vous pensez à engager ou vous associer avec un proche. Et si vous le faites déjà, quels sont vos plus grands obstacles?

1 Commentaire

  1. Guillaume Maison

    Bonjour Kim,

    J’ai cofondé et je cogère mon entreprise avec un de mes meilleurs amis (20 ans dont 10 ans au quotidien depuis que nous avons monté nos sociétés). Le socle de notre association vient du fait que nous avons l’un comme l’autre des valeurs qui nous font mettre l’argent au second plan par rapport à notre relation. Il est bien évidemment très important, mais notre relation l’est plus encore.

    Au quotidien, nous prenons des décisions dans le respect de l’autre : des fois il a raison, des fois c’est moi. Mais surtout, lorsque nous prenons une décision, nous la prenons ensemble, même si l’un ou l’autre n’est pas d’accord. C’est la force de conviction et la « foi » (surtout de ma part) face au réalisme (surtout de sa part).
    Cette dernière phrase témoigne également de notre complémentarité dans la gestion et la stratégie de l’entreprise. Je suis plutôt un productif, il est plutôt gestionnaire et nos rôles bien que franchement identifiés se chevauchent parfois et se floutent sur les contours. Ce sont dans ces espaces que nous prenons nos décisions. Et toujours, nous assumons l’ensemble des décisions que nous prenons, même si c’est une décision avec laquelle l’un n’est pas d’accord.

    S’il y avait quelque chose de négatif dans cette association, c’est peut être, dans notre cas spécifique, une loyauté et une intégrité l’un envers l’autre peut être trop fortes. Jusqu’à présent nos routes ont toujours été parallèles quand ce n’est pas confondues. Mais nous avons peur, je pense, l’un comme l’autre, que nos routes se séparent (quand bien même ce serait ce que nous voudrions individuellement) de peur de faire mal à l’autre, lui faire de la peine, d’avoir le sentiment de trahir sa confiance et de perdre notre amitié (principalement parce que nous avons beaucoup de respect l’un envers l’autre, à titre personnel et « humain »).

    Il peut être très facile de commencer, mais beaucoup plus difficile de « bien » finir.

    Je ne sais si cela répond, mais c’est un témoignage sur la question 🙂

    Cordialement,

    Réponse

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