Entreprendre c’est apprendre

Êtes-vous d’accord pour dire qu’entreprendre c’est apprendre? Cette réflexion m’est venue en tête en discutant brièvement avec Paul-Arthur Fortin, fondateur de la fondation de l’entrepreneurship lors du Forum d’automne 2011 qui consiste à favoriser l’entrepreneuriat à l’école. Je suis convaincue que les Éric Chouinard, Guy Laliberté, Jean Coutu, Alain Bouchard, Cora Tsouflidou de ce monde pourraient en dire long sur le sujet. 

Note : cet article a été publié initialement sur Lesaffaires.com

Selon moi, entreprendre c’est aussi apprendre :

à faire de grandes choses avec de petits moyens ;
à se connaître ;
à rêver et être créatif ;
à réseauter et s’entourer ;
à travailler avec les autres ;
à se surpasser ;
à se faire sa propre vision des choses ;
à faire face à la critique ;
à faire face à l’échec et surmonter des obstacles ;
à mieux vendre et négocier ;
à concrétiser sa vision ;
à déléguer ;
à administrer ;
à gérer  (argent, projets, planification budgétaire, petites équipes, etc ) ;
à économiser ;
à faire de l’argent ;
à gérer le stress;
à gérer la pression;
à connaître et choisir son client ;
à consulter ;
à faire face aux changements ;
à créer de la richesse, innover et croître ;
à exploiter l’incertitude ;
à se structurer ;
à être patient ;
à mieux écouter et communiquer ;
à se démarquer ;
à saisir et reconnaître les opportunités ;
à chiffrer rapidement une affaire ;
à trouver un équilibre de vie ;
à trouver l’équilibre financier de son projet ;
à développer son leadership ;
à bien choisir ses partenaires, membres du C.A ;
à gérer la croissance de son entreprise ;
à créer un environnement où les employés seront heureux ;
de ses erreurs ;
etc. 

Apprendre à entreprendre

Lorsque j’ai interrogé mon entourage à savoir s’ils avaient appris plus en dehors de leurs études, plusieurs m’ont répondu que c’était le cas. Et c’est aussi le mien.  L’entrepreneur qui lance son projet très tôt dans sa carrière se développe plus rapidement en affaire, s’il a un bon réseau de contacts et s’il sait s’entourer d’entrepreneurs aguerris. 

Qui, alors, doit enseigner l’entrepreneurship ? Les entrepreneurs ! bien sûr.

À mon avis, les entrepreneurs sont les mieux placés pour apprendre à entreprendre. L’école entrepreneurship de Beauce , dont j’ai eu l’occasion de visiter en début d’année, est selon moi un exemple à suivre.  Toutes les écoles, que ce soit au secondaire, cégep, université, MBA, etc, devraient s’inspirer de ce modèle. Il pourrait s’agir par exemple d’inclure de nombreux ateliers donnés par des entrepreneurs afin que les élèves puissent apprendre par le vécu des autres. Il pourrait s’agir aussi d’avoir des programmes scolaires visant à encourager et soutenir les élèves intéressés par l’entreprenariat  à entreprendre durant leurs études.

Les entrepreneurs-athlètes de l’école entrepreneurship de Beauce ( titre donné aux étudiants de l’école ) sont par exemple toujours actifs dans leur entreprise. Ce contexte me rappelle mes années au CÉGEP où j’avais ma petite entreprise à gérer tout en étant étudiante. Pas évident, mais très enrichissant comme expérience.  

Peut-on tout apprendre de l’entrepreneurship ?

Bien sûr que non. Je ne vous apprend rien en disant qu’il y a différents types d’entrepreneurs et qu’il y a différents chemins pour réussir son projet d’affaire. Il y a des entrepreneurs qui auront plus de misère  à faire face à l’échec, à créer de nouveaux modèles d’affaires, à gérer ou encore à faire face aux changements, etc. Le fait toutefois d’écouter des entrepreneurs d’expérience (connus ou pas) permet d’éviter certaines erreurs et se remettre en question. Vous pourrez par la suite consulter différents professionnels, blogues ou à nouveau des entrepreneurs ayant vécu un problème qui vous tracasse afin de trouver des pistes de réflexions menant à des solutions précises que vous devrez appliquer graduellement.

Ha oui… j’oubliais, laissez-vous vous faire brasser un peu . Acceptez la critique. L’important à mon avis est que vous soyez en mesure de vous faire votre propre opinion de votre nouvel apprentissage.

Bref, entreprendre c’est apprendre… et apprendre ça prend du temps. Et, comme l’a récemment mentionné Stéphane Guérin sur son blogue, un entrepreneur québécois que j’apprécie, l’entrepreneur n’est pas différent du chef cuisinier en ce sens que le métier s’apprend sur le plancher. Les livres aident à se faire une idée, mais le vrai monde est dans les cuisines. 

P.S. À titre d’information, l’inspiration de cet article provient du billet « Le cri du coeur d’un prof d’entrepreneurship de Diane Bérard« .  Elle posait entre autres les questions suivantes : Qui doit enseigner l’entrepreneurship? Doit-on encadrer cette formation? La réglementer? Comment? Selon quels critères? Doit-il y avoir un cursus de base “universel” comprenant certains cours incontournables pour s’assurer de la qualité de chaque formation?

1 Comment

  1. cOOdil

    En étant un peu utopiste, on peut aussi dire qu’entreprendre, c’est apprendre … ensemble !

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