Réflexion autour des startups et investisseurs

On entend beaucoup parler aujourd’hui de startups. J’aime voir que plusieurs ont le désir de se lancer en affaires. J’ai toutefois le sentiment qu’à certains moments, on laisse entendre qu’il faut absolument aller chercher du financement avant de lancer son projet. Comme s’il s’agirait de la seule et unique façon d’y parvenir.

Je sais. Il y a des exceptions.  Et ce n’est pas tout le monde qui pense ainsi.

Je vous partage une réflexion personnelle à ce sujet.

D’un côté, j’aimerais que le développement de certains de mes projets à l’intérieur de Niviti et de MacQuébec progressent plus rapidement avec une bonne source de financement extérieur et d’un autre côté, j’aime le fait de ne pas en avoir. Cela me pousse à partir sur des bonnes bases solides et de jouer avec ma créativité pour atteindre mes objectifs.

Par bonnes bases, j’entends d’être solide financièrement, de ne rien devoir à quiconque et d’arriver à l’endroit précis où je veux me rendre avec mes 2 entreprises. Plus précisément, avoir un bon fond de roulement, des clients récurrents et une philosophie de travail établie, etc..

Il faut dire que je suis vraiment de ceux qui préfèrent passer à l’action. Je me lance le plus rapidement possible et travaille très fort pour aller chercher des clients avant de penser à avoir de l’aide provenant d’organismes ou encore du financement extérieur. J’aime prendre le temps de valider la direction de mon projet et surtout de tester ce qui fonctionne avant de changer de cap.

J’ai entendu des entrepreneurs qui ont eu de mauvaises expériences dans les derniers mois. Bien qu’ils aient énormément appris, cela m’a fait réfléchir. Je suis contente d’être entourée de personnes qui me ramènent à la réalité lorsque je pense à des solutions pour atteindre plus rapidement mes objectifs.

Je crois qu’il faut encourager l’entrepreneur en démarrage à se renseigner davantage sur ce que c’est d’avoir un financement extérieur, surtout provenant des investisseurs. Il y a plusieurs  initiatives qui vont dans ce sens, mais il y a encore un travail à faire pour qu’ils comprennent ce que tout cela implique. Avoir des investisseurs dans son entreprise, par exemple, c’est d’accepter, en quelque sorte, de ne plus avoir le contrôle de son entreprise et de devoir rendre des comptes à d’autres afin qu’ils réalisent à leur tour un retour sur leur investissement.

Comme je vous le disais plus haut, j’aimerais bien vivre un jour la croissance rapide d’un projet. D’un autre côté, j’ai appris de mes erreurs par le passé et même si cela n’a pas un lien direct avec la recherche de financement, je suis très prudente face à cette démarche.  J’apprends beaucoup par les expériences des autres et je réalise que ce n’est vraiment pas fait pour tout le monde. Je ne suis personnellement pas prête pour une telle aventure.

Si vous avez reçu du financement extérieur, j’aimerais avoir votre avis sur le sujet. Quels sont les défis que vous avez rencontrés ? Faites-moi le savoir par courriel ou en répondant dans les commentaires.

A+

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9 Commentaires

  1. Claude Filimenti

    Kim, C’est le problème des personnes au profil entrepreneur. Nous créons de projets à partir d’idées que nous concrétisons. Nos énergies sont concentrées là. Le problème endémique des nouvelles entreprises est le manque de financement. Pas seulement en phase de démarrage, mais encore plus important en phase de croissance. Nous sommes tellement occupé et investi dans notre projet, qu’on ne prends pas toujours le temps et les énergies nécessaires pour planifier le financement. Ça demande des efforts soutenus et un esprit technocrate qui ne s’accorde pas à notre nature créatrice. Et, paradoxalement, trop souvent, lorsqu’on en a véritablement besoin, il est trop tard pour en obtenir.

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    • Kim Auclair

      Merci Claude. Votre commentaire me fait réfléchir. J’apprécie beaucoup. Bonne soirée.

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  2. Capucine

    C’est une question à 1000$ ça!!! C’est selon moi en fonction du type d’entreprise… Il y a quelques années, j’ai démarré une entreprise dans le domaine de l’alimentation (cyber-épicerie d’alimentation biologique), je ne voulais pas prendre trop de risques financiers, je suis donc partie en affaires toute seule, avec très peu de financement, j’ai obtenu un FLI (prêt pour démarrage d’entreprise) mais ce n’était pas assez, j’aurais dû aller chercher plus de financement pour avoir la capacité de promouvoir plus efficacement mon entreprise (nouveau concept) et pour employer des gens pour m’aider. Voilà, je suis vite arrivée au bout du rouleau, j’avais pas assez de temps à consacrer à la promotion parce que j’étais trop occupée par le roulement day to day, je me suis brûlée raide et l’entreprise a dû fermer malgré la grande satisfaction et loyauté de ma clientèle.

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  3. Julien Gobeil Simard

    Il y a plusieurs raisons valables pour aller chercher du financement externe et aussi beaucoup de raisons pour ne pas le faire. Certaines personnes, pour des raisons familiales ou autres, ne voudront tout simplement pas mettre en jeu leurs réserves personnelles, leur maison, etc, et voudront donc que d’autres absorbent une partie du risque. D’autres donne une plus grande importance à avoir le contrôle complet de leur entreprise et sont prêt à absorber le risque financier. D’autres n’ont tout simplement pas d’argent à investir, seulement du temps.

    Je crois qu’un bon point de départ est de bien déterminer la viabilité et les besoins financiers d’abord. En ce sens, le mouvement LEAN Startup et le concept du Minimal Viable Product a été d’une grande aide pour le secteur technologique, quoique le concept soit applicable à tout type d’entreprise. Il y a presque toujours une façon de valider son idée, son segment de marché, son modèle d’affaires, et ce, en n’investissant seulement que du temps (dropbox a fait un video concept, groupon a commencé avec un blogue wordpress et seulement une dizaines de partenaires). Suite à cet effort initial, on va parfois jeter l’idée à la poubelle, converger vers un nouveau produit, ou bien on aura misé dans le mille. Ensuite viendra l’évaluation des besoins financier qui aussi dépendra de ses attentes en vélocité. Si vous êtes en mesure de soutenir une croissance sans investissement externe et que vous n’avez pas besoin de croître rapidement, pourquoi pas?

    Il y a cependant des projets où le capital de risque est nécessaire. Pour aller à l’extrême, des compagnies comme Tesla Motors n’existeraient pas sans investissement massif étant donné la R&D impliquée. Même un nouveau concept de restaurant est très difficile à tester et va nécessiter un bon capital initial.

    Les projets d’entreprises donnant dans la consultation et les services me semblent faire partie de ceux qui peuvent assez facilement être réalisés sans investissement externe. Trouvez un premier client avant de quitter votre emploi, et n’engagez personne à temps plein tant que vous n’avez pas des contrats pour assurer la prochaine année en salaire et tout ira bien.

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    • Kim Auclair

      Merci . C’est plaisant d’avoir un avis provenant d’une personne dans le monde des startups. A+

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  4. Arnaud Douilliez

    Je suis à la fois entrepreneur, conseil et investisseur, d’un côté je suis d’accord avec toi Kim que la levée de fonds n’est pas un modèle économique et trop d’argent au départ peut pénaliser l’entrepreneur et ainsi ne pas le confronter aux principes de saines gestion qu’une entreprise pour être pérenne doit générer des bénéfices.
    Et à la fois dans d’autres cas, il est impératif de se développer rapidement pour éviter d’être copier et le levier du financement est donc inévitable.
    Chaque cas est différent et tout dépend de la vitesse à laquelle on souhaite se développer et/ou on impose de le faire.
    Effectivement travailler avec des investisseurs peut donner l’impression que l’on est plus seul chez soi mais en tant que majoritaire, on en a toujours le contrôle.
    Et il ne faut pas limiter l’apport d’un investisseur uniquement au cash apporté, c’est aussi une occasion formidable qu’il vous ouvre des portes et étende votre réseau. C’est une association avant tout, l’objectif commun étant de valoriser l’entreprise !

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    • Kim Auclair

      Merci pour ton commentaire Arnaud. Je sais que cela peut être une très belle expérience aussi. C’est pourquoi je veux le vivre, mais je veux me sentir prête également.

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  5. Alain LE CLERE

    Bonjour chère Kim, bonjour mes amis,

    Je préfère rester indépendant, et me débrouiller pour me financer par mes propres moyens, ils ne sont pas énormes mais ça m’oblige à gérer sainement mes affaires.

    Je dépense beaucoup d’argent dans la publicité donc je le fais à ma vitesse.

    J’ai trouvé 3500 prospects en 6 mois

    Actuellement je forme ces prospects vivant dans les pays émergeants, Brésil, Inde, Chine, Indonésie, Malaysie, Russie, Philippines, Maroc, Algérie, Nigéria,Tunisie, Egypte, pour qu’ils deviennent mes clients.

    Ils n’ont pratiquement jamais les moyens d’investir je les aide avec de petites sommes de l’ordre de 10$ à 100$ en organisant un concours, et les meilleurs du mois reçoivent de l’argent et ils avancent doucement mais surement en réinvestissant ces sommes.

    On montre ainsi que si on prend bien son temps on assied son affaire sur de bonnes bases, et on ne se retrouve pas cloué au mur avec un investisseur qui veut récupérer sa mise immédiatement, avec des bénéfices…..

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